Pascal Kirchmair






Eddie the Eagle

Eddie the Eagle Michael Edwards

Michael Edwards alias „Eddie the Eagle“ est un ancien sauteur à skis anglais, en fait il a été le premier sauteur à skis venant de Grande-Bretagne. Le problème, c´est qu´au début de sa carrière il ne faisait pas partie de l´équipe de ski de Grande-Bretagne, la “British Ski and Snowboard Federation“, et donc il n´a pas eu droit à un financement de ses activités sportives. C´est donc en autodidacte qu´il a appris le saut à ski dans les années 80.

Sa “marque de fabrique” c´étaient ses grosses lunettes pour corriger une hypermétropie accentuée. Toute son allure mais aussi son physique, qui rappelait un peu à Woody Allen, faisaient de lui un personnage comique, mais cela lui allait bien. Il n´en souffrait pas, il en rajoutait plutôt et il aima être le centre de l´attention.

Comme il était autodidacte dans un sport extrêmement technique et surtout risqué, cela ne va pas vous surprendre que son niveau était vraiment très très faible. Pour lui, ce qui comptait c´était surtout d´arriver sain et sauf en bas, le fait d´avoir vaincu le tremplin représentait pour lui déjà une grande épreuve de courage et donc une fin en soi.

Quand “Eddie the Eagle” apparut dans le circuit du saut à ski, j´étais un adolescent et j´adorais regarder la “tournée des quatre tremplins” qui se déroulait annuellement en Allemagne (à Oberstdorf et à Garmisch-Partenkirchen) et en Autriche (à Innsbruck et à Bischofshofen).

Le personnage me plut immédiatement. Il était une sorte d´anti-héros qui terminait ou bien en dernier ou bien disqualifié. Il eut cet effet sur la majorité des gens. C´était un moment de détente, on rigolait et on l´acclamait. Il aima ce rôle d´outsider, c´était sa niche. Il participa même aux Jeux olympiques de Calgary en 1988 où il devint une vraie star mondiale. Il publia le livre “On the piste” et il sortit un disque. Cette année-là il gagna beaucoup plus d´argent que les meilleurs dans ce sport.

Mais l´année d´après son destin bascula: Pendant la compétition au “Bergisel”, le tremplin d´Innsbruck, il se cassa la clavicule.

Les organisateurs de ce sport en avaient assez: Pour éviter qu´un tel accident se reproduise il fut banni de toute compétition de saut à ski: L´aigle s´était posé définitivement.



De Sankara à Compaoré

Blaise Compaoré n´est plus le président du Burkina Faso. Qu´en penser ?

On a souvent entendu dans les médias qu´il était un homme de la paix, tranquille, un médiateur entre les pays de l´Afrique. D´un autre côté, c´est quand-même lui en premier qui avait réservé le triste sort bien connu à Thomas Sankara le 15 octobre 1987. Il est presque sûr que la France l´ait aidé à accomplir cette triste besogne. Plus précisément, François Mitterrand en tant que président, Jacques Chirac en tant que premier minister. Ce qui s´est passé exactement pendant ce coup d´État en 1987 n´est pas encore tout à fait éclairé. Il serait temps de mener une enquête sérieuse maintenant que Compaoré ne peut plus l´empêcher. Surtout d´éclairer le rôle de la France jadis.

Rappelons nous que Thomas Sankara était un idéaliste qui voulait emmener son pays vers l´autarcie, un Burkina Faso indépendant économiquement et politiquement des pays de l´Ouest et surtout de son ancien colonisateur la France. En plus, il avait des idées socialistes, voire communistes : le pêché ultime dans les yeux de l´Occident dans les années 80. Ce qu´il désirait avant tout, c´était le bien de son pays, en terminer avec la pauvreté. Lui et ses camarades avaient beaucoup d´idées, des idées révolutionaires et idéalistes et en plus ils avaient beaucoup de réussite et commencèrent à changer ce pays pour le bien de la population.

Il est vrai que les Occidentaux ont toujours su exploiter les pays africains. Après la colonisation ils coopérèrent  souvent avec des dirigeants africains se laissant corrompre facilement, qui préféraient faire des affaires avec l´Ouest et s´enrichir personellement plutôt que de se soucier du sort de leur population. Cette mentalité persiste toujours dans de nombreux pays africains.

Et c´est là que Thomas Sankara était la grande exception : Il ne s´est jamais enrichi personellement. Il n´était pas corruptible . Et il était charismatique, aimé par les Burkinabais. De quoi en faire une cible de priorité pour les impérialistes. La faute de Blaise Compaoré, c´est d´avoir trahi son ami. On le nomme souvent un fidèle allié de la France. Et cela remonte du temps où il lui a donné un sacré coup de main : Liquider son ami pour prendre sa place!

Thomas Sankara caricature cartoon Karikatur peinture aquarell portrait Burkina FasoThomas Sankara


Michel Foucault

était un philosophe français dont le travail porte sur les rapports entre pouvoir et savoir. Il fut, entre 1970 et 1984, titulaire d’une chaire au Collège de France, à laquelle il donna pour titre “Histoire des systèmes de pensée”. En 2007, il est considéré par The Times Higher Education Guide comme l’auteur en sciences humaines le plus cité au monde.

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