De Sankara à Compaoré

De Sankara à Compaoré

Blaise Compaoré n´est plus le président du Burkina Faso. Qu´en penser ?

On a souvent entendu dans les médias qu´il était un homme de la paix, tranquille, un médiateur entre les pays de l´Afrique. D´un autre côté, c´est quand-même lui en premier qui avait réservé le triste sort bien connu à Thomas Sankara le 15 octobre 1987. Il est presque sûr que la France l´ait aidé à accomplir cette triste besogne. Plus précisément, François Mitterrand en tant que président, Jacques Chirac en tant que premier minister. Ce qui s´est passé exactement pendant ce coup d´État en 1987 n´est pas encore tout à fait éclairé. Il serait temps de mener une enquête sérieuse maintenant que Compaoré ne peut plus l´empêcher. Surtout d´éclairer le rôle de la France jadis.

Rappelons nous que Thomas Sankara était un idéaliste qui voulait emmener son pays vers l´autarcie, un Burkina Faso indépendant économiquement et politiquement des pays de l´Ouest et surtout de son ancien colonisateur la France. En plus, il avait des idées socialistes, voire communistes : le pêché ultime dans les yeux de l´Occident dans les années 80. Ce qu´il désirait avant tout, c´était le bien de son pays, en terminer avec la pauvreté. Lui et ses camarades avaient beaucoup d´idées, des idées révolutionaires et idéalistes et en plus ils avaient beaucoup de réussite et commencèrent à changer ce pays pour le bien de la population.

Il est vrai que les Occidentaux ont toujours su exploiter les pays africains. Après la colonisation ils coopérèrent  souvent avec des dirigeants africains se laissant corrompre facilement, qui préféraient faire des affaires avec l´Ouest et s´enrichir personellement plutôt que de se soucier du sort de leur population. Cette mentalité persiste toujours dans de nombreux pays africains.

Et c´est là que Thomas Sankara était la grande exception : Il ne s´est jamais enrichi personellement. Il n´était pas corruptible . Et il était charismatique, aimé par les Burkinabais. De quoi en faire une cible de priorité pour les impérialistes. La faute de Blaise Compaoré, c´est d´avoir trahi son ami. On le nomme souvent un fidèle allié de la France. Et cela remonte du temps où il lui a donné un sacré coup de main : Liquider son ami pour prendre sa place!

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